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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 21:50
Côte d'Ivoire: le régime Gbagbo sous le feu de critiques face aux soupçons de corruption

ABIDJAN (AFP) — Alors que la Côte d'Ivoire vit une relative accalmie, le régime du président Laurent Gbagbo se retrouve sous le feu des critiques, nourries par plusieurs affaires de blanchiment et de détournements de fonds présumés qui suscitent des doutes jusqu'à l'intérieur de son camp.

Pas un jour ne passe à Abidjan sans que les journaux ivoiriens ne fassent mention de diverses affaires qui éclaboussent des cadres du pouvoir.

Ils ont ainsi révélé la semaine dernière la découverte de malles pleines de coupures de faux billets de 100 dollars américain estimées à plus de deux milliards de FCFA (environ 3 millions d'euros) dans une résidence mitoyenne à celle d'un proche du président Gbagbo.

Cette affaire n'est que la dernière d'une série de scandales qui renforcent les soupçons de corruption galopante à l'intérieur du régime, notamment dans la filière cacao, l'une des principales sources de richesses du pays.

Celle-ci est agitée depuis plusieurs mois par la mobilisation d'un groupe de producteurs qui dénoncent le "pillage systématique" de l'argent de la filière par ses dirigeants, jusqu'ici soutenus par le pouvoir, des détournements également régulièrement dénoncés par des rapports internationaux.

Ils en veulent pour preuve l'affaire Fulton, où l'une des structures de gestion de la filière est accusée d'avoir détourné près de 100 milliards de FCFA (152 millions d'euros) prévus au départ pour racheter une usine de cacao aux Etats-Unis.

Les détracteurs du président y voient la preuve d'un régime qui privilégie l'enrichissement de ses cadres au détriment de la population, qui subit de plein fouet la hausse des prix et le déclin des indicateurs sociaux.

"L'éthique et la morale ont déserté le pays. Le culte de la médiocrité est devenu la règle. Mais (le président Gbagbo) s'en fout", dénonçait vendredi le journaliste et écrivain Venance Konan, dans les colonnes du journal d'opposition Le Nouveau Réveil, en dénonçant le gaspillage de l'argent tiré des ressources du pays, notamment du cacao et du pétrole.

Chose nouvelle, cette amertume semble également avoir saisi certains partisans du président.

La réaction la plus virulente est venue début août du président de l'Assemblée nationale, et à ce titre numéro deux du régime, Mamadou Koulibaly. Il a publiquement dénoncé l'ampleur de la corruption au sein du Front populaire ivoirien (FPI, le parti de M. Gbagbo, ndlr), à l'opposé des objectifs affichés à son arrivée au pouvoir en 2000, dans une longue tribune publiée par le quotidien gouvernemental Fraternité Matin.

"A l'époque, nous envisagions de conduire les faussaires et autres criminels devant les tribunaux; aujourd'hui nous leur dressons la table pour qu'ils viennent faire ce à quoi nous nous sommes laissés aller: +manger+", c'est-à-dire se servir, regrettait-il.

Face à ces affaires, M. Gbagbo est sorti de sa réserve mercredi soir en demandant des enquêtes à la justice ivoirienne, notamment dans la filière cacao, en affirmant qu'il ne laisserait pas "la pagaille s'(y) installer".

Ses opposant craignent toutefois que ces affaires visant le régime ne soient vites enterrées par la justice locale. Craignant un tel cas de figure, les producteurs de cacao protestataires réclament ainsi la mise en place d'une commission d'enquête internationale sur le secteur.

D'autres sont sans illusions, comme Venance Konan, qui estime que le chef de l'Etat "a achevé (mercredi soir) de convaincre ceux qui avaient encore des doutes sur son incompétence pour diriger un pays comme la Côte d'Ivoire".

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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 12:23
Gbagbo : "Paris doit cesser de mettre son nez dans les affaires ivoiriennes"
De notre envoyé spécial à Yamoussoukro ADRIEN JAULMES.
 Publié le 02 août 2007
Actualisé le 02 août 2007 : 07h50
  • « Chirac et Villepin n'ont eu qu'une seule politique : se débarrasser de Gbagbo, explique le président de la Côte d'Ivoire. Mais aujourd'hui, ils sont partis et je suis toujours là ! »
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« Chirac et Villepin n'ont eu qu'une seule politique : se débarrasser de Gbagbo, explique le président de la Côte d'Ivoire. Mais aujourd'hui, ils sont partis et je suis toujours là ! »
François Bouchon / Le Figaro.
Le président ivoirien se considère comme le vainqueur du bras de fer qui l'a opposé à la France ces dernières années.
 
LAURENT Gbagbo savoure sa revanche. « Chirac et Villepin n'ont eu ces dernières années qu'une seule politique : se débarrasser de Gbagbo », explique avec un grand sourire le président de la Côte d'Ivoire. « Ils ne s'en cachaient même pas. Mais aujourd'hui, ils sont partis et je suis toujours là ! », lance-t-il, confortablement installé dans une liseuse Louis XV, sous les ors de l'un des palais bâtis à Yamoussoukro par l'ancien président Houphouët-Boigny.
 
Élu dans des circonstances troublées en 2000, rescapé en septembre 2002 d'une sanglante tentative de coup d'État, sauvé in extremis par l'armée française d'une offensive rebelle venue du nord, et considéré par la suite comme un chef d'État en sursis, le président ivoirien a résisté à toutes les pressions internationales pour le contraindre à partager le pouvoir avec ses adversaires.
 
Une série de succès imprévus lui donnent aujourd'hui des raisons de se réjouir. Renouant avec leur parrain, le président burkinabé Blaise Compaoré, Gbagbo est parvenu à désarmer pacifiquement les rebelles nordistes des Forces nouvelles, en nommant premier ministre leur chef politique, Guillaume Soro. Il a réunifié symboliquement son pays coupé en deux, en se rendant lundi dernier à Bouaké, l'ancienne capitale rebelle, pour une grande cérémonie de réconciliation nationale. Il s'apprête à présent à organiser d'ici à mars 2008 une élection présidentielle plusieurs fois ajournée, qu'il serait aujourd'hui bien surprenant de le voir perdre.
 
Mais la grande satisfaction de Laurent Gbagbo est d'avoir résisté à la France, l'ancienne puissance coloniale dont l'influence, même déclinante, obsède la classe politique locale. Continuant à cacher sous une faconde débonnaire un sens politique redoutable, Gbagbo ne cache pas sa fierté blessée. « Le plus horripilant était que Chirac me parlait comme à un sous-préfet français ! La première fois que j'ai été reçu à l'Élysée, il m'a appelé Laurent. J'étais assez surpris. Je pense qu'il s'est trompé de personne, ou d'époque. »
 
L'épineuse question de l'« ivoirité» 
 
Au-delà des questions d'amour-propre et des querelles personnelles, la mésentente entre Chirac et Gbagbo vient d'un malentendu plus profond. Quand la « vitrine » de l'Afrique francophone plonge, après la mort d'Houphouët-Boigny en 1993, dans une crise économique et se crispe sur son « ivoirité » contre les populations nordistes apparentées aux pays voisins, la diplomatie française identifie la question comme la principale cause de l'instabilité politique. Quand Dominique de Villepin devient ministre des Affaires étrangères, il se targue de « tordre le bras de Gbagbo » et Paris s'efforce d'obtenir l'élargissement du gouvernement et du corps électoral. Et notamment de permettre la candidature à l'élection présidentielle de l'ancien premier ministre d'Houphouët, Alassane Ouattara, empêché de se présenter par une Constitution adoptée en 2000 sous la dictature brouillonne du général Robert Gueï.
 
Gbagbo, sauvé en 2002 par l'opération « Licorne », l'une des plus importantes interventions militaires françaises en Afrique noire, placée après coup sous un mandat de l'ONU, n'apparaît pas alors en mesure de s'y opposer. Mais le président ivoirien voit les accords qui lui sont arrachés dans plusieurs conférences interivoiriennes, à Marcoussis, Accra et Pretoria, et les résolutions de l'ONU successives, comme autant de manifestations d'un insupportable néocolonialisme français.
 
Pour lui, « Licorne » favorise même la rébellion en entérinant la division du pays. Le bombardement par son aviation d'un cantonnement de l'armée française, qui fait neuf morts à Bouaké en 2004, lui apporte une preuve supplémentaire de la duplicité de Paris. « La France a libéré sans les interroger les pilotes biélorusses impliqués dans le bombardement, et a bloqué toute enquête. C'est que la vérité sur cette affaire ne doit pas vraiment arranger les autorités françaises ! », dit-il.
 
Quand Jacques Chirac, en représailles, fait détruire au sol tous ses aéronefs, ses partisans lancent de violentes manifestations antifrançaises à Abidjan, contraignant les soldats français à tirer sur des émeutiers. « Le président sud-africain Thabo Mbeki était en visite à ce moment-là. Il était horrifié. Ça lui rappelait l'apartheid ! », dit Gbagbo.
 
Avertissement
 
La leçon qu'il en tire est claire : « Il faut cesser d'infantiliser les rapports entre la France et l'Afrique. C'est fini, l'époque d'Houphouët, de Bongo ou d'Eyadema ! La France ne peut plus changer les chefs d'État africains qui ne lui conviennent pas. Il faut que les États se respectent les uns les autres, et la France ne doit plus mettre son nez dans les affaires de la Côte d'Ivoire. » S'agit-il d'un avertissement à Nicolas Sarkozy, qui vient d'effectuer une tournée en Afrique en évitant l'étape ivoirienne ? « Tout le monde est le bienvenu chez nous, mais sans poser de conditions préalables », répond Gbagbo.
 
Le président ne veut voir dans la crise ivoirienne qu'un combat pour la succession d'Houphouët-Boigny. L'épineuse question de l'« ivoirité » qui reste pendante, sera selon lui réglée avec le temps. Et comme pour mieux marquer qu'il dispose de la durée nécessaire, Laurent Gbagbo vient de lancer un nouveau programme de constructions à Yamoussoukro. Houphouët-Boigny avait fait surgir de la brousse qui entourait son village natal des avenues bordées de lampadaires, des palais futuristes décorés de tapisseries des Gobelins et entourés de lacs remplis de crocodiles. Gbagbo va y ajouter un nouveau palais présidentiel, une Assemblée nationale et un Sénat.
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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 10:13

Côte d'ivoire : Soro
appelle à la réconciliation

NOUVELOBS.COM | 14.04.2007 | 10:03

 

Lors de son premier discours en tant que nouveau Premier ministre, l'ancien chef rebelle a demandé "pardon" pour la destruction qu'a amenée le conflit armé.

 

L'ancien chef rebelle et désormais Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a appelé à la réconciliation nationale lors du premier discours de son mandat prononcé vendredi 13 avril, demandant également le pardon de ses compatriotes pour les ravages de la guerre civile.
"Je suis aujourd'hui le Premier ministre de tous les Ivoiriens. A ce titre, je demande pardon", a-t-il déclaré lors de cette allocution diffusée à la télévision publique.
M. Soro a accédé au poste de Premier ministre la semaine dernière, dans le cadre d'un accord de paix signé entre les rebelles des Forces nouvelles et le gouvernement. La Côte d'Ivoire est divisée en deux depuis le coup d'Etat déjoué contre le président Laurent Gbagbo en 2002 et le bref conflit qui a suivi, les rebelles contrôlant la moitié nord et le gouvernement la moitié sud.

Excuses

Le nouveau chef du gouvernement a tenu vendredi à présenter ses excuses pour la destruction qu'a amenée le conflit armé, et incité tous les Ivoiriens à en faire de même.
"Nous sommes tous responsable à des degrés différents", a-t-il estimé. "Nous devons maintenant apprendre à pardonner. Ce n'est qu'à ce prix que la réconciliation est possible. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons apprendre à vivre à nouveau ensemble".
L'accord de paix signé à Ouagadougou le 4 mars dernier prévoit l'organisation d'élections dans les dix mois, et le démantèlement de la "Zone de confiance" qui sépare le nord et le sud du pays.
L'ONU a fait savoir cette semaine qu'elle entamerait le retrait de ses troupes de maintien de la paix de cette zone lundi prochain. (AP)

 

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 10:11

© Reuters Agrandir l'image

vendredi 13 avril 2007, mis à jour à 15:19

Amnistie en Côte d'Ivoire sur fond d'accord de paix Reuters

Le président ivoirien Laurent Gbagbo a signé une amnistie dans le cadre d'un récent accord de paix visant à mener à la réconciliation le pays, divisé depuis la guerre civile de 2001-2003.

L'ordonnance d'amnistie, publiée vendredi dans le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, couvre les atteintes à la sécurité de l'Etat commises par les militaires et les civils vivant dans le pays et à l'étranger, mais elle exclut les crimes de guerre et les infractions économiques.

Le promulgation de l'ordonnance d'amnistie laisse espérer que l'accord de paix signé le mois dernier par Gbagbo avec les rebelles du Nord réussira mieux que les accords conclus sous égide internationale, qui ne sont pas parvenus à réunifier le pays.

Depuis la signature de l'accord, le 4 mars, Gbagbo a nommé le chef rebelle Guillaume Soro Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale chargé d'organiser des élections dans un délai de dix mois.

Toutes les parties ont bien accueilli l'amnistie.

"Tout ce qui peut être fait pour ramener la paix en Côte d'Ivoire, et avant tout pour honorer ceux qui ont été condamnés sans preuve réelle, est une bonne chose. C'est un retour à la normale", a déclaré Alassane Salif N'Diaye, secrétaire général du parti d'opposition UDPCI.

EVACUATION DE LA ZONE TAMPON

L'ordonnance, signée jeudi par Gbagbo, prévoit une indemnisation des victimes des faits amnistiés. "Les modalités d'indemnisation, de réparation et de réhabilitation seront fixées par la loi", précise-t-elle.

Elle couvre les infractions commises depuis le 17 septembre 2000, veille de l'attaque du domicile du général Robert Gueï, qui s'était emparé du pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat, en 1999.

Le général Gueï a été tué dans les premiers jours de la guerre civile qui a débuté par un coup d'Etat manqué mené par des militaires mutins.

L'amnistie devrait permettre le retour de nombreux militaires qui ont déserté ou ont fui à l'étranger.

Les forces rebelles n'ont pas réussi en 2002 à renverser Gbagbo mais elles ont pris le contrôle de la moitié nord du pays, une division qui a perduré tandis les forces françaises et onusiennes établissaient une zone tampon entre les belligérants.

La zone tampon est restée en place en dépit de plusieurs accords de réunification parrainés par l'Onu, aussitôt torpillés par des querelles politiques, mais elle devrait maintenant être démantelée à compter du 16 avril.

A compter de lundi, la force internationale de maintien de la paix comptant 7.000 casques bleus et plusieurs milliers de soldats français doit se retirer par étapes de la zone tampon.

Elle remettra progressivement le contrôle d'une nouvelle "ligne verte" entre le Nord et le Sud à une force conjointe réunissant

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 08:00
Côte d’Ivoire-Gouvernement
La société civile juge le gouvernement de Soro pléthorique

lundi 9 avril 2007, par Nettali /

APA- Abidjan (Côte d’Ivoire) Le coordinateur de la convention de la société civile ivoirienne regroupant une soixantaine d’organisations, Dr Patrick Angouan a dans un entretien accordé dimanche à APA, jugé de « pléthorique » le gouvernement du premier ministre Guillaume Soro formé à la veille à Abidjan.

« Nous faisons quelques observations à savoir le nombre pléthorique de ce gouvernement. 33 ministres c’est trop et c’est budgétivore. On aurait dû faire comme Lassana Kouyaté en Guinée qui a formé un gouvernement de moins de 20 ministres. Avec un gouvernement réduit on peut faire des économies et combattre la pauvreté », a déclaré M.Agouan.

Selon lui, le gouvernement de Guillaume Soro est pléthorique eu égard au marasme économique que connaît la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, date du déclenchement de la crise ivoirienne.

« En tant que société civile, nous pensons que ces ministres ne vont pas prendre l’argent du contribuable ivoirien pour financer la campagne de leur parti politique. Par ce que c’est ce que nous voyons d’habitude. Le gouvernement Soro doit rompre avec cette mauvaise habitude » a-t-il conclu.

« La formation de ce gouvernement nous donne de l’espoir. Il comporte tous les signataires de Linas Marcoussis. Je pense que ça va conduire rapidement à l’identification des populations, au désarmement et à la réunification du pays », a-t-il ajouté.

Le nouveau premier ministre ivoirien Guillaume Soro a publié samedi la liste des membres de son gouvernement composé de 33 personnes y compris lui-même.

Le coordinateur de la société civile ivoirienne estime que les ministres ne doivent pas avoir comme priorité leur intérêt personnel ainsi que celui de leur parti politque.

La mission essentielle de ce gouvernement est la mise en œuvre de l’accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sous l’égide du président en exercice de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le burkinabé Blaise Compaoré.

L’équipe du leader de l’ex rébellion ivoirienne est dominée par le front populaire ivoirien (FPI, parti au pouvoir) avec dix ministres suivi des Forces nouvelles qui enregistrent sept ministères.

Derrière, se trouvent le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex parti unique) et le rassemblement des républicain (RDR) qui ont chacun cinq ministres.

Les petites formations politiques se contentent chacune d’un ministère. En l’occurrence celles de la mouvance présidentielles : le parti ivoirien des travailleurs (PIT) et l’union pour la démocratie citoyenne (UDCY) et celles du G7, la coalition de l’opposition ivoirienne que sont l’union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et le mouvement des forces de l’avenir (MFA).

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:21

Côte d'Ivoire: nouveau gouvernement

Le nouveau gouvernement d'union ivoirien dirigé par Guillaume Soro a été officiellement désigné samedi
- Guillaume Soro, ancien chef des rebelles du FN et nouveau Premier ministre ivoirien - France 2 -
Guillaume Soro, ancien chef des rebelles du FN et nouveau Premier ministre ivoirien - France 2
Le portefeuille clé de la Défense a été confié à un membre du Front Populaire Ivoirien (FPI du président Gbagbo), Michel Amani N'Guessan.

Conformément à l'accord de Ouagadougou du 4 mars, les casques bleus de l'Onu et les soldats du dispositif  français Licorne commenceront à évacuer le 16 avril la "zone de confiance" qui coupe le pays en deux.

Le nouveau gouvernement Soro comprend 33  portefeuilles repartis entre le camp présidentiel, la rébellion des Forces nouvelles (FN) et l'opposition.

Guillaume Soro, ancien chef des rebelles des FN, avait été nommé Premier ministre le 29 mars et confirmé dans ses fonctions cinq jours plus tard. 

Il avait aussitôt entamé ses consultations avec l'ensemble de la classe politique ivoirienne pour former son gouvernement.

Le nouveau gouvernement découle de l'accord de paix signé le 4 mars à Ouagadougou par le président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

Depuis le coup d'Etat raté contre le président Gbagbo en 2002, la Côte d'Ivoire est coupée en deux: le sud du pays est resté sous contrôle des forces loyalistes et le nord est contrôlé par les rebelles des Forces Nouvelles.

"La mission de ce gouvernement est très claire", a commenté Sidi Konaté, porte-parole des FN et nouveau ministre du Tourisme. "C'est un gouvernement de mission qui doit résoudre la question de l'identification, résoudre la question de la refonte de l'armée et résoudre la question de l'organisation des élections".

Le nouveau gouvernement

La nouvelle équipe gouvernementale publiée samedi comporte six nouveau venus. De nombreux ministres sortants conservent leurs postes.

Parmi les nouveaux venus, les  porte-parole de la présidence, Désiré Tagro, et de la rébellion des Forces nouvelles (FN), Sidiki Konaté, sont respectivement nommés ministre d'Etat chargé de  l'Intérieur et de la sécurité, et ministre de l'Artisanat.

Charles Koffi Diby, auparavant ministre délégué, se voit attribuer le ministère de l'Economie et les Finances.

Le nouveau gouvernement comporte 33 titulaires, y compris Guillaume Soro, soit trois de moins que l'équipe sortante de Charles Konan Banny, qui a démissionné cette semaine pour céder son fauteuil à Guillaume Soro.

L'Agriculture reste entre les mains d'Amadou Gon Coulibaly, membre du Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattarra, ancien Premier ministre et chef de file de l'opposition politique.

Le ministère délégué à l'Economie et aux finances et celui de la  Communication deviennent dans ce nouveau gouvernement des ministères de plein exercices.

Trois ministères sont créés, celui de l'Intérieur, par la fusion du  ministère de la Sécurité et celui de l'Administration du territoire, celui de la Justice et des Droits de l'Homme, formé par le regroupement du ministère de la  Justice et celui des Droits de l'Homme et du ministère de la Ville et de la salubrité urbaine.

Evacuation le 16 de la "Zone de confiance"

Conformément à l'accord interivoirien de Ouagadougou signé le 4 mars, les casques bleus de l'Onu et les soldats du dispositif  français Licorne commenceront à évacuer le 16 avril la "zone de confiance" qui coupe le pays en deux.

Cette zone coupe d'Est en Ouest le premier exportateur mondial de cacao depuis 2003, un an après le coup d'Etat manqué de septembre 2002 qui a dégénéré en un bref conflit armé.

A l'issue d'un entretien vendredi soir avec le président ivoirien Laurent Gbagbo, le général Amoussou, commandant de la force de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, a annoncé le transfert de la responsabilité de l'ordre public dans la zone de confiance "à nos camarades ivoiriens, je veux dire les Forces de Défense et de Sécurité (l'armée et la police gouvernementales) ainsi que les Forces armées des Forces nouvellles (FAFN, ex-rebelles)."

Les 7.000 casques bleus de l'Onuci, épaulés par les Français du dispositif "Licorne" patrouillent en vertu d'un mandat de l'Onu la "zone de confiance".

Le 22 mars, Paris avait annoncé son intention de rapatrier dans les deux mois un demi-millier de soldats français du contingent "Licorne", qui en compte aujourd'hui 3.500.

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:13

Zone de confiance: début du retrait le 16/04 des "forces impartiales"


 

 
 
 samedi 7 avril 2007 - Par AFP Taille des caractères

    

ABIDJAN, 7 avr 2007 (AFP) - Les forces onusiennes et françaises déployées dans la "zone de confiance", une bande de territoire qui sépare le nord et le sud ivoirien, vont quitter leurs positions à partir du 16 avril, a annoncé samedi le général Marcel Amoussou, commandant des Casques bleus de la mission
de l'ONU (Onuci).

"Je suis venu rendre compte au chef de l'Etat (Laurent Gbagbo) qu'à partir du 16 avril nous allons effectivement entamer la suppression de la zone de confiance", a déclaré à la radio nationale, le général Amoussou à l'issue d'un entretien avec le président ivoirien.

"Nous allons quitter conformément à l'accord de paix tous nos points de contrôles sur la zone de confiance et nous réinstaller sur les postes d'installations", a-t-il poursuivi.

L'accord inter-ivoirien signé le 4 mars à Ouagadougou prévoit la
suppression progressive de la "zone de confiance" et son remplacement par des postes d'observations installés sur les axes d'infiltrations.

Ces postes d'observations, "postes d'installations" selon le général
Amoussou, seront occupés par les "forces impartiales" et réduits de moitié tous les deux mois jusqu'à leur suppression totale, selon les termes de l'accord.

M. Gbagbo et son nouveau Premier ministre Guillaume Soro ont eu jeudi un entretien commun avec les chefs d'état-major des forces loyalistes et rebelles sur le Centre de commandement intégré (CCI), symbolisant la réunification des deux armées prévues par l'accord de paix inter-ivoirien.

"Nous allons bientôt mettre sur pied le CCI qui va commencer à travailler dans la zone de confiance, qui va ensuite voir disparaître cette zone", a indiqué le général Philippe Mangou, chef des Forces de défense et de sécurité ivoirienne (FDS, loyalistes).

Quelques 7.800 casques bleus et 3.500 Français de l'opération Licorne, forment les "forces impartiales" chargées sous mandat onusien d'empêcher une reprise des affrontements entre les deux camps.

La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis septembre 2002 après le coup d'Etat raté des Forces nouvelles (FN) qui contrôlent toujours le nord du pays.

 

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:12

La liste complète du nouveau gouvernement


 

 
 
 samedi 7 avril 2007 - Par Abidjan.net Taille des caractères

    

Le
© Abidjan.net par Prisca
Palais présidentiel, ce samedi 7 avril 2007
- Premier Ministre, chef du gouvernement: Soro Kigbafory Guillaume
- Ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement: Paul-Antoine Bohoun Bouabré
- Ministre de l’Intérieur: Désiré A. Tagro
- Ministre de la Défense: Michel Amani N’guessan
- Ministre des Affaires étrangères: Bakayoko Youssouf
- Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme: Koné Mamadou
- Ministre de l’Economie et des finances: Charles Koffi Diby
- Ministre de l’Agriculture: Amadou Gon Coulibaly
- Ministre de la Solidarité et des victimes de guerre: Dacoury-Tabley Louis-André
- Ministre des Transports: Dr Albert Mabri Toikeuse
- Ministre de la Fonction et de l’Emploi: Hubert Oulaye
- Ministre des Mines et de l’énergie: Léon Emmanuel Monnet
- Ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions: Dano Djédjé Sébastien
- Ministre de la Production animale et des ressources halieutiques: Alphonse Douaty
- Ministre de l’Education nationale: Gilbert Bleu-Lainé
- Ministre de la Construction et de l’habitat: Marcel Amon Tanoh
- Ministre de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle:
Dosso Moussa
- Ministre des Infrastructures économiques: Patrick Achi
- Ministre de la Ville et de la salubrité urbaine: Mel Eg Théodore
- Ministre des Nouvelles technologies de l`information et de la communication: Hamed Bakayoko
- Ministre du Commerce: Soumahoro Youssouf
- Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique: Cissé Ibrahima Bacongo
- Ministre de la Santé et de l`hygiène publique: Dr Allah Kouadio Rémy
- Ministre chargé de la Lutte contre le SIDA: Mme Christine Adjobi
- Ministre de l’Industrie et de la promotion du secteur privé: Mme Tehua Amah
- Ministre de l’Environnement et des eaux et forêts: Aka Ahizi
- Ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs: Dagobert Banzio
- Ministre de la Famille, de la femme et des affaires sociales: Mme Peuhmond Jeanne Brou
- Ministre de l’Intégration africaine, Porte-parole du gouvernement: Koné Amadou
- Ministre du Tourisme et de l`artisanat: Konaté Siriki
- Ministre de la Culture et de la francophonie: Kouadio Koumoin
- Ministre de la Reconstruction et de la réinsertion: Mme Bamba Hamza
- Ministre de la Communication: Ibrahim Sy Savané

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:10

Guillaume Soro forme le nouveau gouvernement d`union ivoirien


 

 
 
 samedi 7 avril 2007 - Par Reuters Taille des caractères

    

ABIDJAN (Reuters) - Les "forces impartiales" (casques bleus de l'Onu et dispositif français "Licorne") commenceront à évacuer le 16 avril la "zone de confiance" coupant la Côte d'Ivoire en deux conformément à l'accord du 4 mars signé à Ouagadougou entre le président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, chef des ex-rebelles des Forces nouvelles.

L'annonce en a été faite vendredi soir à la télévision ivoirienne par le général Fernand Marcel Amoussou, commandant de la force de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat.

D'autre part, le nouveau gouvernement d'union dirigé par Guillaume Soro, nommé Premier ministre par Laurent Gbagbo au lendemain de l'accord de Ouagadougou, a été officiellement désigné samedi par décret présidentiel.

Le portefeuille-clé de la Défense est confié à un membre du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), Michel Amani N'Guessan.

L'accord interivoirien signé sous les auspices du Burkina Faso prévoyait le démantèlement de la "zone de confiance" et la tenue d'élections d'ici dix mois.

"Nous sommes venus rendre compte au président de la République des dispositions que nous sommes en train de prendre pour la suppression de la 'zone de confiance'. Conformément à l'accord de Ouagadougou, la 'zone de confiance' doit être supprimée à compter du 16 avril", a déclaré à la presse le général Amoussou.

Il a ajouté: "Je suis venu avec le chef de mission pour rendre compte au chef de l'Etat qu'à partir du 16 avril, nous allons effectivement entamer la suppression de la 'zone de confiance' et donc, à compter du 16 avril à minuit, nous allons quitter tous nos check-points sur la 'zone de confiance' et nous réinstaller sur les postes d'observation prévus dans l'accord de Ouagadougou.

LA DEFENSE A UN MEMBRE DU PARTI PRESIDENTIEL

"Deuxièmement, nous allons transférer à nos camarades ivoiriens, je veux dire les Forces de Défense et de Sécurité (l'armée et la police gouvernementales) ainsi que les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex-rebelles), la responsabilité de l'ordre public dans la 'zone de confiance', conformément aussi à l'accord de Ouagadougou", a-t-il expliqué.

Le 22 mars, Paris avait annoncé son intention de rapatrier dans les deux mois un demi-millier de soldats français du contingent "Licorne", qui en compte aujourd'hui 3.500.

Les 7.000 casques bleus de l'Onuci, épaulés par les Français de "Licorne" agissant en vertu d'un mandat de l'Onu, patrouillent la "zone de confiance" qui coupe d'Est en Ouest le premier exportateur mondial de cacao depuis 2003, un an après le coup d'Etat manqué de septembre 2002 qui a dégénéré en un bref conflit armé.

Cette semaine, les responsables de l'armée et des FN ont convenu de déployer une force mixte de 180 hommes pour commencer à prendre le contrôle de la "zone de confiance", en parallèle avec le départ des casques bleus et des Français.

La nouvelle équipe gouvernementale, dont la composition a été lue à la presse par le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Amédée Couassi Blé, comporte six nouveau venus.

De nombreux ministres sortants conservent leurs postes.

Le nouveau gouvernement comporte 32 titulaires, en plus de Guillaume Soro, soit trois de moins que l'équipe sortante de Charles Konan Banny, qui a démissionné cette semaine pour céder son fauteuil à Guillaume Soro.

Charles Koffi Diby, auparavant ministre délégué, se voit attribuer le ministère de l'Economie et les Finances.

L'Agriculture reste entre les mains d'Amadou Gon Coulibaly, membre du Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattarra, ancien Premier ministre et chef de file de l'opposition politique.

"La mission de ce gouvernement est très claire", a commenté Sidi Konaté, porte-parole des FN et nouveau ministre du Tourisme. "C'est un gouvernement de mission qui doit résoudre la question de l'identification, résoudre la question de la refonte de l'armée et résoudre la question de l'organisation des élections".

Il a ajouté: "Faire partie de cette équipe est passionnant".

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:07

Côte d'Ivoire: Le gouvernement Soro, aujourd'hui à 11 h


Pascal Soro
Abidjan

Le Président Laurent Gbagbo et son Premier ministre ont tout arrêté hier.

Le Premier ministre Guillaume Soro a indiqué, hier à la presse, que son gouvernement est fin prêt pour être publié aujourd'hui. «Je suis heureux de vous annoncer que le nouveau gouvernement de Côte d'Ivoire a été conclu et que dès demain (aujourd'hui) à 11 h, nous serons réunis ici (Palais de la Présidence) pour le premier conseil solennel du nouveau gouvernement qui conduira les Ivoiriens à la paix», a-t-il confié.

Le chef du gouvernement sortait d'une audience de plus d'une heure avec le Président de la République Laurent Gbagbo. Cependant, M. Soro n'a donné aucun détail ni sur le nombre de ministres que comporte son équipe, ni sur la répartition des porte-feuilles ministériels. Comme la veille, c'est à pied que le Premier ministre et ses collaborateurs ont parcouru la petite distance de leurs bureaux de la Primature à la Présidence (en aller-retour) sous les crépitements et autres flashes des photographes et caméramen.

Les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, respectivement chef d'état-major des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) ont également eu une séance de travail avec le Président de la République et son Premier ministre.

«Nous étions en réunion à Yamoussoukro et à Grand-Bassam, a déclaré le général Mangou aux journalistes, pour la mise sur pied du Centre de commandement intégré (CCI). Nous avons terminé ces travaux et sommes venus rendre compte de nos conclusions à Monsieur le Président de la République et à Monsieur le Premier ministre».

Puis le chef d'état-major des armées a annoncé le fonctionnement prochain du CCI et la disparition de la zone de confiance. «Bientôt on mettra sur pied le Centre qui va commencer à travailler dans la zone de confiance pour ensuite voir disparaître cette zone et enfin nous allons passer au regroupement des unités et au soufflage des armes; certainement la semaine prochaine», a précisé le général des FANCI avec à ses côtés le chef des FAFN.

Aux dernières nouvelles, on apprend que la Défense et l'Intérieur reviennent au camp présidentiel.

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